Dernière lettre de Armand Collignon
Biens chers parents,
J'ai été courageux et je le serai jusqu'au bout., vous pouvez en être certains.
Ma peine est dure pour ce que j'ai fait : condamné à mort pour avoir donné des plans à O. et deux insignes de voitures à J. Enfin, il n'y a rien à faire, quand la dernière heure a sonné, soyez sur terre ou autre part, vous y passerez.
Alors, il n'y a pas lieu de s'en faire, vous recevrez mon linge en retour, il y a un sac avec chemises et bas déchirés, deux pantalons, mon pull bleu et rouge que j'ai enlevé car c'était trop dommage (...)
Si plus tard mon corps vous était remis, enterrez-moi, je vous en supplie, en terre ardennaise, où vous voulez, mais ne me laissez pas dans la province de Liège.
Ma dernière volonté est d'être enterré dans le village où vous passerez vos vieux jours, quand papa sera pensionné. Je vous demande aussi de ne pas vous en faire (...)
Armand Collignon 20 ANS
Accusé d'avoir fourni aux organisations de résistants des renseignements (plans, listes et emplacements des ponts réparés...) utiles au sabotage des lignes de chemin de fer, Armand Collignon, fils unique âgé de 20 ans, est incarcéré dans la cellule 13 du tristement célèbre bloc 24 de la Citadelle.
Fusillé à Liège, le 29-12-1942 à 08h15
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