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L’Enclos National des Fusillés de la citadelle de Liège, est et doit rester une terre sacrée et respectée, car elle a bu le sang de nos patriotes tombés à l'ennemi.

C'est une terre de souvenir et de mémoire, d'emprisonnement, de souffrance et de tortures, mais aussi de grande solidarité entre condamnés à mort. Pour certains, la citadelle fut « juste » un lieu de transite et de passage vers la déportation en l'Allemagne ainsi pour le STO et ou pour les camps de concentration.

Pour d'autres ce fut le lieu même de leur exécution et ou de leur inhumation car abattus ailleurs.

Les anciens combattants, les anciens résistants, les anciens maquisards, les anciens déportés commencent à disparaître et c'est donc un pan de l'histoire vécue qui part avec eux.

Nous pensons donc clairement qu'il est de notre devoir de reprendre le flambeau de la mémoire de ces fusillés de la citadelle de Liège en perpétuant et ravivant la flamme de leur souvenir, de leur mémoire pour les sacrifices endurés et pour leur vie qu'ils donnèrent pour la Patrie en combattant le nazisme.

Hélas, combien de fois déjà n'entendons-nous pas que ce sont des vieilles histoires et qu'il faut tourner la page, oubliant trop souvent que si, aujourd'hui, nous avons la liberté, c'est grâce aux sacrifices de ces hommes et de ces femmes qui refusèrent de baisser les bras et de vivre en esclave du nazisme…

Avons-nous vraiment retenu les leçons de l'histoire ?

Permettez-nous d’en douter sérieusement, quand nous voyons la renaissance des nationalismes, des populismes, des extrémismes (tant de gauche que de droite, religieux ou laïques), des mouvements, groupes ou groupuscules prônant des idées antidémocratiques.

Alors OUI, nous faisons nôtres ce que la grande résistante Lucie Aubrac déclarait « le verbe résister doit toujours se conjugue au présent ».

Cette résistance quotidienne passe aussi obligatoirement par le devoir de mémoire, sinon...  « Un peuple qui oublie sont passé se condamne à le revivre. » (Winston Churchill). 

Enfin, n'oublions jamais que « La dictature s’épanouit sur le terreau de l’ignorance.» (Georges Orwell) ...Aujourd'hui le combat n'est pas fini !